Traductions portugais>français,
anglais>français
Contact : menina.eatorATgmailDOTcom
Ayant eu tôt une véritable passion pour la
Grande-Bretagne et sa culture, les courants nouveaux de sa musique, sa littérature
ainsi que celle des pays anglo-saxons en général, que ce soit classique ou
policière, je suis devenue enseignante en anglais. J’ai commencé à traduire
également, pour moi, ou pour des amis à qui je voulais faire partager mes goûts
de cette culture. Et comme je me suis trouvée confrontée en très peu de temps à
plusieurs méthodes diverses et parfois même contradictoires, je me suis
intéressée à la didactique de l’apprentissage des langues vivantes.
C’est ainsi que, à une époque où j’ai
éprouvé le besoin de me ressourcer, j’ai atterri un peu par hasard au Portugal
après avoir pris un congé. J’y ai trouvé une maison où je me suis installée, et
j’ai voulu apprendre la langue cette fois « sur le tas », sans ouvrir jamais ni
grammaire ni dictionnaire. Au bout de dix ans — où j’ai travaillé sur place à
cultiver des fleurs que je vendais sur les marchés sous forme de compositions
de fleurs séchées – je me suis aperçue que je parlais, certes, que je possédais
même un vocabulaire tout à fait conséquent, mais que j’étais toujours incapable
de lire et d’écrire, comme d’ailleurs la plupart de gens qui m’environnaient.
(L’école n’est obligatoire que depuis 1975…) J’ai donc, pour compléter ma
formation, préparé une maîtrise de portugais après être rentrée en France et
avoir repris mon métier d’enseignante.
J’ai choisi pour mon TER de traduire
un texte classique de la littérature portugaise, à mi-chemin entre le moyen âge
et la renaissance, (on ne connaît pas la date de sa rédaction, seulement celle
de la première édition, mais il existe des manuscrits bien antérieurs) qui
m’intriguait, car je pensais y retrouver la piste des troubadours occitans ;
des citations, et aussi des « trucs » d’écriture qui rappelaient les techniques
du trobar clus consistant à employer des codes et un système d’annonce aux «
entendentz », les initiés.
Ce travail de traduction s’est
accompagné d’un essai d’interprétation du texte, qui a été passionnant pour
moi. (On peut trouver ce travail ici, sur le site
d’un autre mordu de littérature portugaise, John Emerson, un Américain. Faire
publier ensuite ce roman si énigmatique n’a pas été une mince affaire, mais au
bout de quelques années, les éditions Phébus ont accepté de s’y intéresser.
Voilà comment j’ai commencé ma carrière de traductrice…
Traductions publiées
Mémoires d'une jeune fille triste ou le Livre des Solitudes (Menina e Moça), Phébus 2003
L'un des premiers « romans » en prose portugais, publié à Ferrare en 1554, œuvre énigmatique du poète Bernardim Ribeiro. Première traduction dans une langue étrangère.
« … l’amateur trouvera ici une
traduction élégante, parfaitement maîtrisée, rendant la pureté cristalline du
texte, à l’image de la fluidité de ces cours d’eau qui courent comme des
larmes, cette mélodie sans trêve comme tonalité fondamentale de la vie dont
parle Cioran à propos de la mélancolie, qui est le ton poignant de l’oeuvre. »
(Pierre Rivas, La Quinzaine Littéraire, 1/15 avril 2003)
Article de L'Express Culture
"Mémoires d’une jeune fille triste"
Opéra pour soprano, octuor vocal, chœur et orchestre
Commande du Grand-Théâtre de Genève pour la saison 2004-2005, créée le 6 mai 2005
"Grand Théâtre : la création
annuelle a été confiée au talentueux compositeur genevois Xavier Dayer, dont le
monodrame Mémoires d’une jeune fille triste, adapté de la traduction du livre
du Portugais Bernardim Ribeiro, partagera la soirée avec Der Cornet de Frank
Martin".
(Tribune de Genève, 3 mai 2004)
Le bestiaire inachevé, Anno Domini 1348 (Phébus, 2003)
Premier roman d’un auteur contemporain, Sérgio-Luis de Carvalho, également médiéviste.
(Nominé pour le prix Amphi de l'université de Lille, attribué tant
à l’auteur qu’au traducteur, en 2003, ainsi que pour le prix Jean Monet de
littérature européenne de Cognac)
« … tout ce
livre baigne dans une lumière infiniment douce, infiniment triste, [...] il
inspire à l’auteur des pages déchirantes, servie par une traduction savoureuse,
et c’est en définitive une superbe histoire d’amour que nous lègue, au soir de
sa vie, le tabellion pestiféré. »
(Jean
Soublin, Le Monde des Livres, 25 juin 2004)
Premier roman d’une jeune auteure,
Dulce Maria Cardoso (Phébus 2004) originellement intitulé Campo de Sangue ( Le
champ du sang) qui fouille les tréfonds d’une âme malade dans un style très
personnel.
« Marie si douce écrit là un
terrible et magnifique ouvrage, sombre, glacial comme un hiver nucléaire,
favorisant un salutaire examen de conscience. »
(Dominique Aussenac, Le matricule des anges, n°62)
Le marchand de passés (O vendedor de passados), José Eduardo
Agualusa, (Métailié, 2006)
Un roman assez inclassable et exotique, un conte satirique d’un auteur angolais, dont le narrateur est un gecko.
Un roman assez inclassable et exotique, un conte satirique d’un auteur angolais, dont le narrateur est un gecko.
« … la traduction de ce livre aux
registres divers est heureuse, elle coule comme une source. Or, le malaisé dans
ce type de romanesque reste le choix d’une tessiture capable de ne pas déraper
vers la note fausse. »
(Claude Michel Cluny, Le magazine
littéraire, avril 2006)
José Eduardo Agualusa a reçu le XIIe Prix
Indépendent de fiction étrangère (attribué par le quotidien anglais The
Independent, en collaboration avec le Conseil des Arts du Royaume uni) pour son
roman O Vendedor de Passados (Le marchand de passés).(01/05/2007, la Lettre éd.
Métailié)
Il a été également nominé pour le Prix
international de littérature de la Maison des cultures du monde de Berlin 2011.
Dulce Maria Cardoso Les Anges, Violeta
(Os meus sentimentos), Esprit des péninsules, 2006.
Second roman de cette auteure, encore plus terrible que le premier. Nominé pour le prix Jean Monet de littérature européenne de Cognac.
Second roman de cette auteure, encore plus terrible que le premier. Nominé pour le prix Jean Monet de littérature européenne de Cognac.
« … la
mal-nommée « Dulce » Maria Cardoso, dont c’est le second opus, excellemment
traduit par Cécile Lombard, a elle-même perversement chargé la mule. [...] Pour
solde de tout compte à rebours narratif, de la misérable histoire d’une vie
ratée émane [...] une musique triste mais apaisée qui finalement témoigne de la
tendresse qu’éprouve la romancière pour ces pauvres fantoches qu’elle agite
tout près de l’oreille du lecteur.
(Maurice
Mourier, La quinzaine littéraire, 1/15 nov. 2006)
"Les
Anges Violeta bientôt dans les bacs des disquaires :
Cela fait déjà quelques années que le
groupe sillonne les scènes non seulement du département, mais aussi
toulousaines ou bordelaises. Le groupe, c'est « Les Anges Violeta », un nom
tiré d'un roman portugais de Dulce Maria Cardoso, « un livre qui n'est composé
que d'une seule phrase, le seul point est le point final », explique Brian
O'Connell, chanteur du groupe, accompagné par Laurent Almansa à la basse,
Pascal Zanetti à la batterie et Thomas Sarrodie pour « tout le reste. »"
L'ange de la tempête (O anjo da tempestade), Nuno Judice (La
Différence, 2006)
Troisième roman du poète, plutôt une réflexion sur la fiction en forme de roman policier, qui se déroule dans un décor que je connais bien : ce qui explique sans doute que l'auteur m'en ait confié la traduction...
Troisième roman du poète, plutôt une réflexion sur la fiction en forme de roman policier, qui se déroule dans un décor que je connais bien : ce qui explique sans doute que l'auteur m'en ait confié la traduction...
« Le roman ne se présente aucunement
comme un polar, mais il en est le comble. Un meurtre a été commis. Le narrateur
ne sait rien. Il n’y a aucun indice. Mais ce n’est pas une raison pour ne pas
interpréter l’événement. [...] Mais pourquoi devient-on détective ? Et pourquoi
romancier ?"
(Vincent Lindon, Libération, 21 sept. 2006)
Vasco Graça Moura, Le magnolia, (Por Detrás da Magnólia), La Différence, 2008.
Encore un roman d'un poète et grand traducteur, une saga familiale qui nous entraîne dans la viticulture et l'histoire du vin de Porto, mais pas seulement...
« Le
magnolia, qui n'est pas sans évoquer par la forme les romans d’Agustina Bessa
Luis, une des voix les plus importantes de la littérature portugaise, nous
emmène au cœur du Alto Douro, au nord du Portugal, là où est né l’auteur. C’est
là que se fabrique le porto et aussi là que vit Adélaïde, qui détient tous les
détails d’un secret de famille qui se verra révélé à la toute fin du roman
alors que Vasco Graça Moura aura fait le tour des personnages.
Un roman bien
mené, sans aucune longueur, qui relate savoureusement certains épisodes du
quotidien tout en étant avant tout un roman de mœurs avec ce que cela comporte
de regards que les uns posent sur la vie des autres. Un roman, de plus, que
vous risquez de dévorer, afin de savoir ce que peut bien cacher ce magnolia qui
fait office de titre… »
Le mardi 17
novembre 2009 à la fondation Gulbenkian de Paris : lecture de textes de Vasco
Graça Moura, par Fanny Cottençon
Extraits de :
- Le Magnoliaéditions La Différence, 2008,
traduction de Cécile Lombard
- Une lettre en hiver
éditions La Différence, 2008,
traduction de Joaquim Vital
En présence de l’auteur (et j'y étais aussi)
En collaboration avec Textes & Voix.
Pour la presse :
«
La Foire aux Baisés », Pedro Rosa Mendes, « Journal de L’écrivain »,
Libération, 9 juillet 2005.
-
La Geste d’Afonso Henriques, extraits de la Chronique générale d’Espagne de
1344, des Chroniques brèves de Santa Cruz de Coimbra,et du Livre
des Lignages du Comte Dom Pedro.
- La Légende du Roi Rodrigo, extrait de la Chronique Générale d’Espagne de 1344.
- Pedro et Inês
de Castro, extraits des Chroniques de Fernão Lopes.- La Légende du Roi Rodrigo, extrait de la Chronique Générale d’Espagne de 1344.
- Trovas à morte de Inês de Castro, Garcia de Resende, XVe siècle.
Traductions publiées dans des revues :
Extrait du roman L’ange de la tempête (Nuno
Judice) dans la revue Siècle 21 de mai 2005.
Deux nouvelles de José Mena Abrantes (Angola) extraites du recueil Caminhos des-encantados, Caminho 2000 : « Les photophages » et « Acrobaties », dans la revue bilingue « The Black Herald », janvier 2011
Trois
nouvelles de Dimiter Anguelov dans la revue The Black Herald de septembre 2011
Articles publiés dans des revues :
- « La légende
de Bernardim Ribeiro : Amours contrariées et folie incurable ? », in Taíra, revue
du centre de recherches et d’études lusophones et intertropicales (Université
Stendhal-Grenoble 3, n° 11, 2001.
- « L’influence
de la lyrique d’Oc dans le roman Menina e Moça de Bernardim Ribeiro », in La
France Latine, revue d’études d’Oc, Université de Paris-Sorbonne, n° 138,
juillet 2004.
- « Le Bestiaire inachevé (Anno Domini
1348). Un recueil d’enluminures brouillé par le temps »
in Latitudes, revue bilingue, n° 19, décembre 2003.
- « Menina e Moça, texte clé de la littérature portugaise », in "Latitudes" n° 20, mai 2004.
(Voir
l'article )- « Menina e Moça, texte clé de la littérature portugaise », in "Latitudes" n° 20, mai 2004.
« Maladie d’amour » Cœurs arrachés, de Dulce Maria Cardoso, in Latitudes n° 22, février 2005.
Traductions publiées dans des magazines en ligne sur Internet :
Du portugais au français :
Extraits de :
-
Soleil opposé (Sol Oposto), Dimiter Ánguelov, recueil de nouvelles.- Brume avec une fleur bleue au milieu, (Névoa com flor azul no meio) Dimiter Ánguelov, recueil de nouvelles.
- Trente contes jusqu’à la fin de la vie (Trinta contos até o fim da vida), Dimiter Ánguelov, recueil de nouvelles.
(E-LiterNet Magazine, juin 2005)
Du portugais à l’anglais :
(Projected
Letters, septembre 2005)
L'espace Van Gogh à Arles
Je viens de participer en tant que tuteur à la Fabrique des Traducteurs du CITL d'Arles, et c'était passionnant !
Ambiance studieuse...
Et on a terminé par une lecture d'extraits des traductions en forme de banquet.